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  • A Dijon, une tour qui vaut le détour…

    Posté le 6 mai 2009 Pierro Pas de commentaires

    Transparente, ventilée, dotée de panneaux solaires, cette tour, agréable à vivre, produit même de l’énergie.

    De l’extérieur, la seule originalité de cette petite tour ovoïde d’une quarantaine de mètres enchâssée entre l’auditorium et le palais des congrès, à Dijon, c’est ce treillis de métal mordoré à grosses mailles qui ­enserre en un contour irrégulier un bon tiers du bâtiment. « Il s’agit d’un « bouclier solaire », explique Jean-Marie Charpentier, l’architecte. Sa découpe est calculée en fonction de la course du soleil aux heures les plus chaudes. » Commanditaire, coconcepteur avec l’architecte et utilisateur de cet immeuble de bureaux de 5 000 mètres carrés, Thierry Bièvre constate qu’il n’a pas coûté plus cher qu’un autre (1 400 EUR le mètre carré) et est aujourd’hui « le plus sobre d’Europe, voire du monde » ! Le défi, pour ce patron d’Elithis, PME de soixante-quinze salariés spécialisée en ingénierie thermique, était de montrer l’exemple en réalisant le premier bâtiment tertiaire à énergie positive (1). Avec l’idée que le bien-être aussi fait partie du développement durable.

    Résultat, plutôt qu’une grosse bouteille Thermos étanche comme le sont la plupart des constructions labellisées HQE (haute qualité environnementale), la tour Elithis frappe d’abord par sa transparence. Tous ses bureaux sont en premier jour, ce qui dispense de l’éclairage artificiel. L’aération associe trois systèmes : une climatisation pour les quelques jours très chauds, un chauffage au bois pour les deux ou trois mois trop froids et une ventilation naturelle automatique le reste du temps. Sur le toit, 560 mètres carrés de panneaux photo­voltaïques permettent de limiter les dépenses énergétiques à 20 kilowattheures par mètre carré et par an (contre 240 en moyenne dans les bureaux normaux). Pour descendre à zéro, Thierry Bièvre compte sur les effets qu’aura ce bâtiment vertueux sur les comportements : prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur, débrancher son ordinateur en partant, faire le ménage en journée et non à l’aube, à la lumière électrique. Mille six cents capteurs répartis sur le bâtiment analysent en temps réel tous ces paramètres, qui s’affichent en façade, à la vue de tous…

    (1) Ce qui signifie que ce bâtiment produit plus d’énergie qu’il n’en dépense.

    Luc Le Chatelier

    Voir le dossier de presse : cliquer ici.

    Pierro